
Nous rêvons d’expérimenter sur notre ferme un concept de culture issu de la forêt tropicale : la forêt-jardin.
L’idée est d’implanter sur une même surface des fruitiers hautes-tiges, des arbustes à fruits demi-tiges, des plantes comestibles au sol et de produire ainsi sur 3 strates de hauteur différente voire sur 4 si l’on inclut des plantes grimpantes sur les troncs des fruitiers (comme les mûres par exemple).
Nous aimerions implanter une forêt-jardin d’environ 250 m² au nord de nos jardins de plein champ afin de leur apporter un effet brise-vent.
Ce projet n’est qu’à l’état d’embryon à ce jour.
Pour aller plus loin, il faut choisir toutes les essences végétales en fonction de leur capacité d’adaptation, leur compatibilité, leur facilité de conduite et leur hauteur à maturité. Dans un souci de pérennité, il faudra sélectionner des plantes adaptées au réchauffement climatique que la région subira. La façade atlantique aura des étés méditerranéens dès 2050 et des printemps et automnes plus pluvieux qu’à ce jour.
Les fruitiers hautes-tiges devront pouvoir être conduits en étant taillés étroits afin de limiter l’ombrage. Les arbustes à fruits devront être choisis greffés sur tige pour s’exprimer à une hauteur d’environ 1 mètre afin de laisser passer la lumière jusqu’au sol. La strate herbacée de plantes aromatiques et de fleurs comestibles devra posséder un fort pouvoir couvrant afin d’empêcher naturellement l’enherbement.
Il faudra ensuite réaliser l’implantation, c’est-à-dire « casser » la prairie (ce qui peut être anticipé en bâchant la zone au minimum un an auparavant), décaisser les allées, former les buttes de plantation, incorporer du compost, déposer un paillage biodégradable en 3 ans pour laisser le temps aux différentes strates de bien s’établir et pouvoir concurrencer ensuite les adventices.
L’objectif est, qu’à terme, cette forêt-jardin s’autorégule avec quasiment aucun travaux autres que l’entretien des allées (qui peut se gérer par le pâturage des poules) et la taille des arbres fruitiers pour limiter la canopée.
Cette forêt-jardin serait l’aboutissement de notre projet maraîcher alliant biodiversité, permaculture, esthétisme (avec des allées sinueuse et une clairière) et micro-climat local. Outre les besoins de « bras » pour la mise en œuvre, l’obtention d’un financement extérieur pour l’achat des arbres et des paillages biodégradables sera un préalable au démarrage d’un tel projet.
