
Nos pratiques, pour des légumes sains et savoureux
Découvrez ici les pratiques agricoles que nous mettons en place, telles que la préparation des plants, la fertilisation, ou encore paillage. Ces méthodes nous permettent de vous proposer des légumes bios toute l’année.
Nos plants
Nos légumes naissent, grandissent, se reproduisent et sont directement récoltés dans notre ferme. Nous sélectionnons nos graines auprès des semenciers certifiés BIO, en privilégiant leurs qualités gustatives et leur adaptation à notre terroir, plutôt que le rendement, la précocité ou la facilité de culture. Grâce à ces choix, nous vous offrons des légumes de saison à la fois sains et savoureux !
C’est dans notre pépinière, située à côté de notre lieu de vente à Gétigné, que nous préparons nos plants en mini-mottes, en godets ou en terrine en fonction de la saison et du type de culture. Pour les légumes racines, nous réalisons un semis direct, soit sous abri, soit en plein champ.


Lorsque les plants sont suffisamment développés, nous les emmenons sur notre espace de culture, situé 100 m plus loin mais sur la commune voisine Boussay, pour y être implantés. Selon les cultures et saisons, un pralinage peut être nécessaire : cela consiste à enrober les racines du plant d’un pralin composé de terre fraîche, de fientes décomposées, de terreau et d’eau.
Nous avons à cœur de produire nos propres semences, dans un souci de résilience économique et écologique. Nous progressons étape par étape dans cette démarche, car elle implique certaines contraintes. En particulier, nous devons éviter les croisements entre les variétés pour garantir la qualité des semences.
Préparation et fertilisation des sols
Le sol de notre ferme est de type Limon Sablo-Argileux, doté d’une texture très équilibrée. Il contient environ 15% d’argile avec un pH légèrement acide.

La quantité d’argile garantit un sol riche en nutriments et une forte capacité de rétention d’eau en période sèche, ce qui réduit les besoins en arrosage. En contrepartie, il s’agit d’un sol lourd, difficile à travailler, se réchauffant tardivement au printemps et pouvant être saturé d’eau l’hiver.
Cela nous contraint de faire des buttes de culture pour favoriser le drainage et l’écoulement de l’eau en surabondance. Nous obtenons ainsi plus rapidement, une terre dite « ressuyée », prête à être cultivée.
Pour enrichir notre sol en matière organique et l’aérer, nous ajoutons du compost de déchets verts lors de la préparation de chaque planche de culture. Cette pratique améliore la structure du sol et favorise le développement de tous les organismes vivants souterrains.
Le pH idéal pour les cultures légumières se situe entre légèrement acide à neutre (environ 6,5). En nous basant sur notre analyse de sol annuelle, nous intégrons de la roche calcaire naturelle broyée. Cette action nous permet d’augmenter le pH de notre sol pour l’amener progressivement vers la valeur idéal.
En fonction des besoins spécifiques de chaque plante, nous fertilisons notre sol de manière adaptée. Pour l’apport d’azote, nous utilisons les fientes de nos poules. Quant aux besoins en potassium et en phosphate, nous les comblons grâce aux cendres produites par notre poêle à bois qui sert également à chauffer notre habitat. Nous nous affranchissons ainsi de toute dépendance aux engrais industriels.
Nous travaillons notre sol sans retourner les horizons pour préserver la vie souterraine. Nous utilisons une grelinette pour l’aérer et une campagnole pour casser les mottes, limitant ainsi les perturbations.
Pour les semis directs nécessitant un lit de semences fin, comme les carottes, nous utilisons un microculteur alimenté par une visseuse électrique.
Le paillage
Nous complétons notre système d’irrigation économe en eau, par des pratiques visant à limiter l’évaporation et à répondre précisément aux besoins des plantes. Pour cela, nous paillons l’ensemble de nos cultures en utilisant notre propre foin, de l’herbe fraîche ou des toiles tissées.
Ce paillage, nous aide également à lutter efficacement contre l’enherbement, une tâche chronophage et peu intéressante pour un maraîcher. De plus, nous couvrons nos sols pour prévenir la formation d’une croûte à la surface du sol, causée par l’impact des gouttes de pluie, un phénomène connu sous le nom de battance.

Le foin, provient de nos 3 hectares de prairie Bio. Faiblement mécanisée, nous travaillons en partenariat avec un agriculteur local pour le produire. Par ailleurs, nous utilisons la barre de coupe de notre motoculteur pour récolter de l’herbe fraîche. Plus riche en azote que le foin, cette herbe est particulièrement fertilisante pour nos cultures.

L’irrigation de nos terres
Pour économiser nos ressources en eau, nous avons donc investi dans une citerne souple de 300 m³, que nous remplissons en période hivernale via notre puits et notre forage. Cette réserve nous permet, en période de sécheresse de subvenir aux besoins de nos plantes pendant deux mois, sans puiser dans les nappes phréatiques. Contrairement à un bassin, l’eau dans la citerne ne s’évapore pas.
Depuis cette citerne, nous distribuons l’eau aux serres, selon les besoins spécifiques de nos cultures. Nous privilégions autant que possible l’arrosage en goutte à goutte et utilisons des micro asperseurs lorsque cela est nécessaire. En fonction des précipitations, nous utilisons également l’eau de la citerne pour irriguer les jardins de plein champ.
Rotation des cultures
Pour limiter la prolifération des ravageurs spécifiques à une culture, nous regroupons nos plantes par famille et les cultivons chaque année dans des jardins différents.
Nous planifions soigneusement la rotation des cultures pour qu’une même famille de plantes ne revienne pas sur un jardin avant cinq ans. Ce délai donne au sol le temps de se débarrasser des principaux nuisibles (ravageurs, virus ou champignons).
En plein champ, nous appliquons une rotation sur neuf ans, divisée en cinq regroupements de légumes. Ces rotations successives comprennent : verdures, choux fleurs et betteraves, fabacées (pois, haricots, fèves), poireaux et carottes, courges et choux feuilles. Nous appliquons également une rotation dans nos sept serres. Les plantes y sont regroupées selon leurs besoins spécifiques et leur compatibilité.
En alternant les cultures aux besoins variés, nous préservons la qualité du sol, évitons les carences et maintenons un équilibre durable.

En plein champ, chaque jardin bénéficie d’une période de repos de quatre ans. Cette pause essentielle favorise la régénération du sol et sa fertilité.
Nous appliquons également une rotation dans nos sept serres. Les plantes y sont regroupées selon leurs besoins spécifiques et de leur compatibilité. En alternant les cultures aux besoins variés, nous préservons la qualité du sol, évitons les carences et maintenons un équilibre durable.
Arboriculture
Nous nous engageons activement à réduire notre empreinte carbone. Pour cela, nous plantons des arbres qui capturent le CO2 et le fixent dans le sol. À ce jour, nous avons déjà planté plus de cinquante arbres fruitiers sur nos terres, contribuant ainsi à cette démarche écologique.
Nous avons fait le choix de planter des arbres fruitiers entre nos jardins de plein champ afin de développer des synergies avec nos cultures maraîchères. En effet, cette pratique favorise des symbioses racinaires entre les légumes et les arbres, améliore la gestion de l’eau en limitant l’évaporation et facilite son infiltration dans le sol.
Par ailleurs, les arbres créent un microclimat tempéré pendant l’été, offrant les conditions idéales pour le développement des légumes.
Nous prévoyons de convertir environ 3000 m2 de prairies en un bois composé de plus de 250 arbres. Ce futur bois aura pour rôle non seulement de capter le CO2, mais aussi d’accroître la diversité animale et végétale de notre ferme.
Chaque automne, nous souhaitons planter de nouveaux arbres. Cette démarche reflète notre volonté de développer continuellement l’arboriculture sur nos terres, tout en renfonçant notre engagement écologique.

Nos poules
Nous avons conçu notre petit élevage de manière à répondre au mieux aux besoins physiologiques et comportementaux de nos poules. Ce dernier accueillera au maximum une vingtaine d’animaux, ce qui garantit une vie sociale favorable aux interactions, sans surpopulation.
